compteur Linky

Vie privée, ondes magnétique, installation : le compteur Linky fait toujours polémique

  C’est un compteur banal, un boîtier vert avec quelques boutons. Il a la même taille, les mêmes branchements que les précédents. Pourtant le compteur Linky continue de faire parler de lui.
Par I. El Kaladi avec Laura Lévy- Publié le 18/02/2018

Linky, le dernier-né d'Enedis connecté et piloté à distance ne fait toujours pas l'unanimité. Les anti-Linky se regroupent partout dans le pays, parfois même soutenus par les maires des communes. Dangereux pour la santé, pour la vie privée, trop cher... On fait le point. Compteurs Linky

Les utilisateurs se sentent forcés

Son déploiement va vite, et il se fait parfois en force. Tous les jours, 2000 de ces compteurs sont posés dans la région, d’ici 2024, ils devraient être 2 millions. A Thivencelle, près de Valenciennes, une voiture obstrue le compteur électrique de Laurence Faggiano depuis le printemps dernier. “Nous refusons le compteur Linky”, a-t-elle écrit sur son compteur. L'an dernier, Laurence Faggiano a tenu tête à des techniciens Enedis qui ne voulaient rien entendre, pendant près de deux heures. “J’ai été obligée d’appeler le maire de la commune mais j’ai tenu bon".

Dans le même village, Marc Desplechin a également subi la pression des installateurs. Les techniciens ont changé son compteur malgré un cadenas et une lettre recommandée, adressée à Enedis avec avis de réception. “Le temps que je m’en rende compte, le compteur était déjà changé”, déplore-t-il

Du côté d’Enedis, Pierre Bouvier, responsable du déploiement des compteurs explique que Linky “sert à adapter le réseau à une nouvelle donne du système électrique : nouveaux usages, comme les voitures électriques, et nouveaux moyens de production, comme le photovoltaïque et les éoliennes)". Autre intérêt, selon lui : pouvoir intervenir immédiatement sur le réseau. "Le client peut lui aussi suivre sa consommation en direct sur internet."

Il causerait des problèmes de santé

Le fonctionnement du compteur est controversé. Linky envoie un courant porteur en ligne (ou CPL) dans tous les circuits de la maison. “Le CPL envoyé dans tous les circuits, toute la journée toute l’année, fait en tout près de 100 000 hertz. Ca crée une onde électromagnétique dans toute la maison", explique Alain Carpon du collectif "Stop Linky Pas-de-Condé".

Selon l’ANFR (Agence nationale des fréquences), son rayonnement électromagnétique se situe entre celui de l’ancien compteur et un écran de télévision. Ces études sont contestées par les opposants, qui ne s'expliquent par les maux de tête et vertiges des personnes électro-sensibles. Compteur Linky

Il volerait nos informations

“On ne parle plus de compteur mais d’objet connecté. Donc le but c’est de récolter tout ce que les gens font dans leur maison : le frigo comment il marche, quand est-ce que nous faisons nos machines, quand ils allument la lumière ou pas…”, s'alarme Alain Carpon. L'installation des compteurs Linky est vécue par de nombreux usagers comme une atteinte à la vie privée.

En fait Linky collecte des informations heure par heure. Il les transmet à Enedis deux fois par jour : cela s'appelle la collecte de la courbe de charge. Linky n’espionne pas pour autant vos faits et gestes. Il est vrai que grâce à cette courbe de charge, on peut déduire votre présence ou absence du domicile ou encore le type d’appareils utilisés. Cependant, Enedis rappelle que ces données sont anonymisées et qu’elles ne peuvent pas être partagées. D’autre part, l’utilisation de ce genre d’informations est contrôlée par la Cnil (Commission nationale de l’information et des libertés). 

Il coûte trop cher

Cette fois, ce ne sont pas les utilisateurs qui critiquent Enedis et Linky, mais la Cour des comptes. Dans son dernier rapport, elle accable les nouveaux compteurs : trop compliqués et trop chers. 5.7 milliards d’euros en tout, soit 130 euros par appareil. A terme, cela représente une marge de 500 millions d’euros pour la filiale d’EDF. "Les gains que les compteurs peuvent apporter aux consommateurs sont encore insuffisants. Ce sont pourtant eux qui justifient l'importance de l'investissement réalisé", critique la Cour des comptes. Réponse d'Enedis : "La rémunération du projet Linky est à la hauteur des risques de ce projet ambitieu

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22/2/18 : le Collectif Stop Linky Nord Essonne est adhérent à l'association PRIARTEM
(Pour Rassembler Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies Electromagnétiques)
grâce à une trentaine de membres du collectif.
http://www.priartem.fr/accueil.html
Vous pourrez ainsi trouver la lettre que PRIARTEM a adressé à M. Cédric Villani, Député, vice-président de l’OPECST
(Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques) en sollicitant un rdv sur la problématique de LINKY.

Pour Rassembler, Informer et Agir sur les Risques liés aux Technologies ElectroMagnétiques
Association agréée Santé et agréée Environnement
5 cour de la Ferme-Saint-Lazare ; 75010 Paris ; tel : 01 42 47 81 54
Site Internet : Priartem.fr ; email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


 à M. Cédric Villani,
Député
vice-président de l’OPECST
Assemblée nationale,
126 Rue de l'Université,
75355 Paris 07 SP

Monsieur le député,
Le 14 décembre 2017, vous présidiez une table-ronde consacrée aux impacts sanitaires des compteurs communicants, en votre qualité de vice-président de l’OPECST. Nous devons commencer par regretter que l’organisation de cette journée d’audition n’ait pas permis l’ouverture d’un véritable débat entre l’ensemble des parties prenantes. Vous avez déploré avoir essuyé de nombreux refus du monde associatif à votre
invitation à venir débattre. Sachez que, pour ce qui concerne notre association, nous n’avons tout simplement pas été invités.
Ceci est d’autant plus incompréhensible que c’est PRIARTEM qui, par ses interpellations, est à l’origine de la saisine de l’ANSES et de l’ANFR sur cette question. D’ailleurs, notre association est la plus citée par la presse concernant la fronde citoyenne contre Linky, selon l’analyse de la controverse par les experts de l’ANSES, analyse que vous avez saluée. Vous comprendrez donc aisément que nous soyons tentés d’interpréter cette non-invitation comme une éviction et de nous interroger sur les motifs de celle-ci.
Il est vrai que si nous avions été présents nous aurions pu répondre à un certain nombre de contrevérités tenues lors de ce débat et, notamment, dans la partie de celui-ci qui portait sur les effets sanitaires. Votre attention, dans votre conclusion, à la situation des
personnes électrosensibles nous incite à penser que ce volet sanitaire du dossier Linky vous intéresse et nous souhaitons pouvoir vous rencontrer afin de revoir un certain nombre des déclarations tenues lors de cette table ronde, notamment par le représentant de l’ANSES.
Rapidement, puisque nous espérons pouvoir développer oralement avec vous tous ces points, voici quelques précisions.

Le représentant de l’ANSES a fait part de l’avis de l’Agence, qui a effectivement qualifié la probabilité de risque à court et long terme
de très faible. Sachez cependant que les experts de l’Agence ne se sont prononcés que sur les effets à court et n’ont pris
aucune position sur les risques à long terme. En effet, ceux-ci ont constaté « l’absence de données sur les effets sanitaires dus à une exposition aux champs électromagnétiques dans la gamme de fréquences aux alentours du kilohertz » et « l’absence d’études épidémiologiques s’intéressant spécifiquement aux compteurs communicants ». Ils ont par ailleurs, indiqué que les conclusions
du rapport de 2009 était toujours d’actualité, à savoir que « L’analyse [des] études [disponibles] ne permet pas de conclure définitivement quant à l’existence ou non d’effet délétère lié à des expositions aux radiofréquences dans la bande 9 kHz – 10 MHz à des niveaux non thermiques ». En 2009, les experts avaient recommandé « d'entreprendre de nouvelles études, et ceci particulièrement pour
les expositions chroniques de faibles puissances permettant de confirmer la bonne adéquation des valeurs limites ».
C’est sur la base de cette interrogation sur la validité des normes « que PRIARTEM a obtenu du Ministère de la Santé que soit saisi l’ANSES.

En 2016, dans d’autres gammes de fréquences (celles du sans fil), l’ANSES a, par ailleurs, gravement remis en cause la validité des
valeurs limite d’exposition et les principes même les sous-tendant, en ce qu’ils ne sont pas protecteurs pour les enfants
et les personnes de petite taille.
L’Agence, ne peut dans ces conditions, s’en remettre à des valeurs établies par un organisme de droit privé, l’ICNIRP,
notoirement connu pour être lié à des intérêts industriels, que nous n’avons de cesse de dénoncer.
S’il avait été correctement répondu à la question de Mme GUILLOTIN concernant l’existence d’études sur ces compteurs et de leur compilation par l’Agence, il aurait été constaté leur absence, conformément au considérations des experts ayant travaillé pour
l’Agence sur cette question : « Actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires
à court ou long terme  de l’exposition aux compteurs communicants ».
Par ailleurs, nous sommes extrêmement surpris par l’affirmation consistant à dire qu’on ne peut pas observer un niveau d'exposition
anormal à un endroit donné parce qu’il y aurait beaucoup de compteurs. En effet, les experts de l’Agence recommandent « de réaliser
des simulations permettant d’estimer l’exposition dans une situation de type pire cas (compteur ou câble électrique alimenté
en CPL émettant en continu et placé proche d’une tête de lit par exemple) » et « d’évaluer les niveaux d'exposition en cas d’exposition
proche d’un emplacement où seraient implantés une multitude de compteurs et autres objets communicants ».
Enfin, nous espérons que la déclaration selon laquelle « aucune étude de provocation n’avait pu mettre en évidence la capacité
des personnes incluses à détecter l’exposition au CEM » ne préjuge pas des conclusions du rapport de l’ANSES sur l’EHS car cette affirmation rapide est fausse. Nous pouvons en effet citer au moins deux études de provocation « positives » (Rea 1991, Köteles 2013).
A cette remarque, il convient d’ajouter que la détection consciente des CEM n’est qu’une partie du problème. En effet, les scientifiques
s’accordent aujourd’hui pour reconnaître que les radiofréquences perturbent l’activité électrique du cerveau, notamment pendant le sommeil,
ce qui a été validé par l’ANSES dans son rapport de 2013.
Vous comprendrez aisément que notre préoccupation, au-delà du cas des personnes déjà victimes d’intolérance aux ondes
qui devront subir cette exposition supplémentaire dans leur logement, concerne la question des effets à long terme,
sur une population entière, de fréquences dont on ne sait quasiment rien. Les Français se verront exposés vie entière
à une « électricité sale » tout à fait préoccupante, dans le cadre d’un programme qui voudrait les contraindre et contraire au principe de sobriété électromagnétique, inscrit dans la loi en 2015.
Vous avez indiqué vouloir restaurer la confiance et ouvert la voie au dialogue. Aussi, nous sollicitons un rendez-vous pour pouvoir
vous exposer plus précisément notre position.
Dans cette attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Député, l'expression de nos respectueuses salutations.


Paris le 1er février 2018
Sophie PELLETIER
Présidente de PRIARTEM

 

 

 

 

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